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Nicolas Poussin et collection Gianni Giordano : chefs-d’œuvre du classicisme français et italien à Paris

La maison de ventes Ader présente une œuvre de jeunesse érotique de Nicolas Poussin à Drouot. Sotheby’s propose, quant à elle, l’une des plus grandes collections privées d’arts décoratifs transalpines.

Nicolas Denis
25 novembre 2024
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Nicolas Poussin, Vénus épiée par deux satyres, huile sur toile, 70 x 95,5 cm. Courtesy Ader

Nicolas Poussin, Vénus épiée par deux satyres, huile sur toile, 70 x 95,5 cm. Courtesy Ader

Cette semaine aux enchères

Chaque semaine, la rédaction de The Art Newspaper France propose une sélection de ventes aux enchères qui attireront l'attention des collectionneurs.

Un tableau érotique de Nicolas Poussin chez Ader

La dernière fois que la maison Ader a accroché un tableau de Nicolas Poussin sur les murs d’une salle de ventes, c’était en 1988. Nous étions à Drouot-Montaigne et la société faisait alors partie de l’étude Ader-Picard-Tajan. Olympos et Marsyas sortait d’une très longue bataille judiciaire, dite « l’affaire du Poussin », et avait trouvé preneur pour 7,4 millions de francs au marteau (soit l’équivalent de 2 millions d’euros en valeur réactualisée).

Le tableau présenté mardi 26 novembre, Vénus épiée par deux satyres et estimé quant à lui entre 800 000 et 1 million d’euros, n’a pas la même histoire mouvementée mais reste néanmoins exceptionnel. Il fait partie du corpus de la dizaine de toiles érotiques connues de Nicolas Poussin. « Ces tableaux, réalisés sur une période courte, un petit peu moins de deux ans, à partir de 1624, ont malheureusement souvent été vandalisés », regrette l’expert de la vente, Éric Turquin. Celui-ci n’a pas échappé au puritanisme : le corps de Vénus a longtemps été caché pour se conformer aux bonnes mœurs. Il réapparaît aujourd’hui, grâce à de minutieuses restaurations, dans sa beauté d’origine. « Cette composition licencieuse est une œuvre de jeunesse de Poussin, poursuit Éric Turquin. Comme tous les artistes français, hollandais et allemands qui ont voyagé en Italie, il est probablement très surpris de l’atmosphère qui y règne. Il découvre la lumière et la peinture de Titien à Venise, et la chaleur envoûtante de Rome, ville de tous les excès en ce début de XVIIe siècle ». Sans doute influencé par cette atmosphère de La Contre-Réforme, entretenue par une Église catholique qui souhaite toucher la population grâce à la beauté et les arts, pousse Nicolas Poussin à aborder le thème de la sensualité. Celle-ci semble néanmoins perturbée par la lubricité des deux satyres dont les intentions sont, manifestement, sans équivoque.

« Tableaux anciens », mardi 26 novembre 2024, Ader, Hôtel Drouot, 75009 Paris, www.ader-paris.fr

Console en bois laqué blanc rechampi or et laqué, ateliers royaux de Turin, deuxième quart du XVIIIe siècle. Courtesy Sotheby’s

La Collection Gianni Giordano en vente chez Sotheby’s

Depuis trente ans, Gianni Giordano, héritier d’une famille de producteurs et de négociants en vin du Piémont, se passionne pour la peinture mais aussi et surtout pour le mobilier et les objets d’art italiens des XVIIe et XVIIIe siècles. « L’Italie d’alors n’est pas encore un État, confie Mario Tavella, président de Sotheby’s France. Les royaumes, duchés et Républiques qui la composent s’appuient sur des identités fortes, très loin du centralisme politique et culturel qui prévaut en France sous l’Ancien Régime. Chaque région possède un style qui lui est propre. » Rome et son exubérance, qui s’illustrent par une console très richement sculptée en bois doré (est. 120 000-180 000 euros), semblent bien éloignées du classicisme milanais et de cette paire de commodes en acajou et marqueterie d’amarante, rehaussée de bronze doré (est. 700 000-1 million d’euros). Celle-ci, réalisée par Giuseppe Maggiolini pour les appartements de Napoléon Bonaparte au Palazzo Reale à Milan, témoigne, toujours selon Mario Tavella, « de l’immense talent de Maggiolini qui a su hisser le mobilier [italien] à son plus haut niveau et en faire l’égal des plus grandes créations des ébénistes français du XVIIIe siècle. » Toute la richesse de cette collection, l’une des plus importantes au monde pour les arts décoratifs italiens, repose sur ces confrontations de styles, avec néanmoins un fil rouge : l’amour de la sculpture sur bois.

La peinture néoclassique est aussi à l’honneur, avec notamment L’ordination du marquis Molinari comme archevêque de Damas, par le pape Benoît XIV parGiovanni Paolo Panini (est. 600 000-800 000 euros) ou une plaque de la fin du XVIIIe siècle, considérée comme un chef-d’œuvre de l’art de la pietre dure du Grand-Duché de Florence (est. 700 000-1 million d’euros). La vente de la collection Giordano se déroulera sur deux jours à Paris, une partie étant proposée à part, en ventes privées, à Milan.

« The Giordano Collection : Une Vision Muséale Part I et Part II », mardi 26 et mercredi 27 novembre 2024, Sotheby’s, 83 rue du Faubourg Saint-Honoré, 75008 Paris, www.sothebys.com

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