Des sorcières de Salem au « bal des folles » de la Salpêtrière, l’idée d’une hystérie féminine traverse siècles et continents. En 2016, Laia Abril (née en 1986) se penche sur le sujet, intriguée par les phénomènes d’« hystérie collective ». De ses recherches germe une histoire de la misogynie, trilogie dont « On Mass Hysteria » est la genèse et le dernier volet. En s’appuyant sur des études de cas en anthropologie, en sociologie et en psychiatrie, l’artiste catalane propose une nouvelle interprétation de ces crises. Elle mêle archives, photographies, audiovisuel et textes, se laissant mener par « les rêves, les ressentis, les prémonitions et croyances de ces femmes [...] pour raconter leurs histoires ». Elle voit dans cette hystérie un « langage de résistance » : ses œuvres en sont le porte-voix.
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« Laia Abril. On Mass Hysteria/Une histoire de la misogynie », 17 janvier - 18 mai 2025, LE BAL, 6, impasse de la Défense, 75018 Paris, le-bal.fr