Lancé en septembre 2023, le Mennour Institute réitère, pour sa seconde édition, son soutien à la recherche sous la forme de deux dotations, « ayant pour vocation de faciliter une phase de recherches en France ou à l’étranger, de rédaction ou bien la publication de la thèse ». Monica Seiceanu et Lydia Haddag sont les nouvelles récipiendaires de ces bourses, d’un montant de 5 000 euros chacune.
Monica Seiceanu mène sa thèse, intitulée Tisser, exposer, résister : une nouvelle histoire de la guerre froide à travers le fiber art et les biennales internationales de Tapisserie à Lausanne (1962-1995) à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, intégrée au laboratoire de recherche HiCSA (Histoire culturelle et sociale de l’art) et à l’École doctorale 441, sous la direction de Sophie Delpeux, maîtresse de conférences (HDR) en histoire de l’art contemporain.
« Le jury a été sensible au choix d’un sujet peu étudié et qui vient compléter une histoire de l’art plus inclusive en intégrant les pratiques textiles longtemps écartées puis revalorisées ces dernières années », précise le Mennour Institute.
La thèse de Lydia Haddag a pour sujet Les mondes de l’art maghrébin au XXe siècle : une lecture comparatiste de l’histoire des collectifs artistiques Alger-Tunis, 1930-1990. Ce travail de recherche est mené à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, rattaché au laboratoire de recherche InVisu (CNRS/INHA), sous la direction de Mercedes Volait, directrice de recherche au CNRS, en codirection avec Alain Messaoudi, maître de conférences en histoire contemporaine (HDR).
« Le jury a été sensible au projet de reconstruire des réseaux d’artistes de l’art du Maghreb, méconnus ou oubliés par une histoire qui a privilégié l’analyse de trajectoires individuelles, à des moments clefs de l’histoire de l’Algérie et de la Tunisie, avant et après la décolonisation », précise le Mennour Institute.
Les deux heureuses élues 2025 ont été choisies parmi plus d’une trentaine de candidatures, issues de dix‑neuf écoles et universités françaises.
Les sujets de recherche pouvaient couvrir tous les champs liés à l’histoire de la création artistique de la fin du XIXe siècle à nos jours, à l’histoire des expositions et du marché de l’art, de même qu’aux enjeux relevant des circulations, des échanges et des transferts artistiques à l’échelle globale.
« Le jury tient à souligner la grande qualité de tous les dossiers examinés et remercie l’ensemble des candidats. Il a décidé de récompenser cette année deux projets engagés sur des terrains relativement peu étudiés et qui méritent de nouvelles recherches », indique le Mennour Institute.
Le jury était composé de : Christian Alandete, directeur scientifique, Mennour ; Guitemie Maldonado, professeure d’histoire générale de l’art, Beaux-Arts de Paris (et collaboratrice de The Art Newspaper Édition française) ; Maureen Murphy, professeure d’histoire de l’art, Université Paris Nanterre ; Sylvie Patry, conservatrice générale du patrimoine, déléguée aux célébrations des anniversaires des musées d’Orsay et de l’Orangerie ; Estelle Zhong Mengual, historienne de l’art, enseignante dans le master SPEAP à Sciences Po Paris et aux Beaux-Arts de Paris.
Le prochain appel à candidatures de la Bourse Mennour pour la recherche en histoire de l’art sera lancé à l’automne 2025.