Sur décision du président de la République Emmanuel Macron, Laurence Tison-Vuillaume est nommée à la présidence de la société par actions simplifiées (SAS) Pass Culture. Elle avait été proposée à ce poste par Rachida Dati, ministre de la Culture, et Éric Lombard, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique. Elle succède à Sébastien Cavalier, dont le mandat, commencé en 2021, a pris fin le 31 août 2024.
Laurence Tison-Vuillaume arrive à la présidence du SAS Pass Culture après une carrière de vingt ans dans le milieu politico-culturel. Sortie de l’ENA en 2003, elle commence sa carrière au ministère de l’Économie et des Finances puis rejoint la Cour des comptes. Elle a ensuite occupé divers postes à la direction générale de la création artistique. De 2017 à 2018, elle est directrice du cabinet de Françoise Nyssen, alors ministre de la Culture, puis de celui de Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement, de 2019 à 2020. Elle était depuis décembre 2022 cheffe de l’inspection générale des affaires culturelles. Entre 2004 et 2012, elle a été successivement maire-adjointe de Rouen puis conseillère régionale et vice-présidente de la région Haute-Normandie.
La nomination de Laurence Tison-Vuillaume intervient alors que le Pass Culture, bourse d’accès à la culture pour les 15-25 ans, est en pleine réforme. À son arrivée au ministère de la Culture, Rachida Dati a en effet, selon le communiqué du ministère, « considéré que le Pass Culture n’avait pas rempli tous les objectifs qui lui étaient assignés ». Elle souhaite faire en sorte qu’il « se tourne vers les jeunes les plus éloignés de la culture, notamment en zone rurale, et incite davantage à diversifier leurs pratiques culturelles. »
Depuis son lancement en 2019, le dispositif a profité, dans sa composante individuelle, à 4 millions de jeunes, soit 87 % de la tranche d’âge à laquelle il est destiné. Cette réforme à venir a entraîné un gel brutal des crédits alloués au Pass Culture collectif, désormais limités à 50 millions d’euros jusqu’à la fin de cette année scolaire. Destiné aux collèges et lycées, le dispositif permet aux professeurs d’organiser diverses activités culturelles et artistiques – la nouvelle a semé la panique parmi les établissements ayant déjà finalisé leur programmation et mobilisé les intervenants requis, sans désormais avoir l’assurance de disposer des crédits nécessaires.