Les grandes lignes de la Saison Brésil-France 2025 ont été dévoilées ce 1er avril à l’ambassade du Brésil à Paris. Ce sont plus de 300 événements qui sont prévus en France, d’avril à septembre, dans une myriade de domaines allant de la gastronomie aux arts de la scène en passant par l’économie et la littérature, avec pour touche festive brésilienne de grands bals et autres parades, la musique occupant une place de choix dans le programme. La Saison du Brésil en France a pour commissaire Emilio Kalil et touchera tout le territoire, y compris les territoires ultramarins.
Vingt ans après la précédente Saison culturelle entre les deux mêmes pays, ce nouvel événement s’inscrit dans le cadre du rapprochement souhaité entre les présidents Macron et Lula, ce dernier ayant prévu une visite officielle en juin prochain à Paris, et de « réintégration du Brésil dans le monde », a souligné Marco Antonio Nakata, représentant du ministère des Affaires étrangères du Brésil.
Toutefois, la nouvelle Saison ne ressemblera pas à la précédente, assure Eva Nguyen Binh, présidente de l’Institut français. Ne serait-ce que par les thématiques ici abordées, en particulier la transition écologique, la question de la démocratie, ou encore l’inclusion et les relations avec l’Afrique… « La France et le Brésil ont des enjeux communs à relever », a-t-elle noté.
L’un des enjeux de cette Saison sera de « faire émerger une nouvelle génération d’artistes nés dans les années 1980, en contrepoint des grandes figures comme Claudia Andujar ou Ernesto Neto, mais aussi de proposer des redécouvertes », précise Martin Bethenod, en charge des arts visuels. Tel José Antonio da Silva, qui sera à l’honneur au musée de Grenoble à partir du 12 avril. Parmi cette riche programmation, Lucas Arruda investira le Musée d’Orsay à partir du 8 avril et le Carré d’Art à Nîmes à compter du 30 avril ; l’Amazonie sera à l’affiche au Musée des Confluences à Lyon dès le 18 avril. Le carré d’Art sera particulièrement impliqué, puisqu’il accueillera aussi une exposition du travail performatif et politique d’Ivens Machado, une première en France (à partir du 30 avril). Autre grande première en France avec l’exposition d’Anna-Maria Maiolino, Lion d’or à la Biennale de Venise 2024, au Musée national Picasso-Paris. Marina Rheingantz sera à l’honneur du Musée des beaux-arts de Nîmes. Au Grand-Palais, c’est Ernesto Neto qui déploiera une installation multisensorielle accompagnée de concerts, alors que cinq artistes contemporains des nouvelles générations verront leurs œuvres montrées sur les balcons de la nef. L’abbaye du Mont-Saint-Michel accueillera une installation historique de Cildo Meireles. Enfin, entre autres, les Rencontres d’Arles ne seront pas en reste avec quatre expositions consacrées à la photo moderniste ; une autre à la scène émergente ; une autre à Retratista do Morro, studio photo dans la plus ancienne favela du Brésil à Belo Horizonte ; et enfin de Claudia Andujar, grande figure de la photo brésilienne.