Alors que s’achevaient les Journées européennes des métiers d’art (JEMA), la ministre de la Culture, Rachida Dati, a annoncé la création du « Printemps des Manufactures », un festival d’envergure nationale destiné à soutenir ce champ de la création. La première édition doit se tenir dans un an, pour les JEMA 2026. Cette initiative ambitieuse vise à promouvoir et préserver le patrimoine artisanal français en mettant en lumière les savoir-faire traditionnels, tout en assurant leur transmission aux générations futures. Selon le ministère de la Culture, « il s’agit de susciter des vocations, notamment chez les jeunes, et de renforcer l’ancrage territorial de ces savoir-faire ».
En ligne de mire : la pérennisation de ces métiers à travers des actions sur le terrain, notamment des partenariats avec des sites emblématiques de l’artisanat français, qui serviront de lieux d’accueil pour cet événement. Parmi les sites qui participeront à cette manifestation, figurent Limoges et Sèvres, célèbres pour leur porcelaine ; Alençon et Le Puy-en-Velay, symboles de l’art de la dentelle ; Aubusson et Beauvais, lieux incontournables pour la tapisserie ; ou encore Lodève, bastion de l’art des tapis.
Ce déploiement à l’échelle nationale a été rendu possible grâce à la collaboration entre l’Institut des Savoir-Faire Français (ISFF), à l’origine des JEMA, et les Ateliers d’Art de France. Le festival s’appuiera, selon la ministre, « sur la force du réseau des manufactures nationales ». Trois grands axes ont été esquissés pour le Printemps des Manufactures. Le premier consiste en un programme artistique qui favorise la collaboration entre créateurs contemporains et artisans d’art. Le second veut proposer des actions pédagogiques, avec des visites d’ateliers pour les écoles et des interventions d’artisans dans les établissements scolaires. Enfin, des forums économiques et professionnels seront organisés pour permettre aux artisans, designers et acteurs économiques de se rencontrer et d’échanger sur les enjeux du secteur.