Abonnements
Rechercher
ePaper
Newsletter
Profile
Sign in
Abonnements
ePaper
Newsletter
L'éditorial de la semaine
L'actualité des galeries
Expositions
Marché de l'art
Musées et Institutions
Cette semaine aux enchères
LE MENSUEL
L'éditorial de la semaine
L'actualité des galeries
Expositions
Marché de l'art
Musées et Institutions
Cette semaine aux enchères
LE MENSUEL
Rechercher
Editorial
Actualité

Éric de Chassey nommé à la tête des Beaux-Arts de Paris

Philippe Régnier
19 mai 2025
Partagez
Éric de Chassey, 2021. © INHA. Photo Jack Shear

Éric de Chassey, 2021. © INHA. Photo Jack Shear

L'éditorial de la semaine

La semaine de l'art vue par le directeur de la rédaction de The Art Newspaper France.

Après avoir dirigé l’Académie de France à Rome – Villa Médicis, de 2009 à 2015, et l’Institut national d’histoire de l’art (INHA) à Paris, de 2016 à 2025, Éric de Chassey a été nommé lundi 19 mai 2025 à la direction de l’École nationale supérieure des beaux-arts (ENSBA) de Paris, par la ministre de la Culture Rachida Dati, « en accord avec le président de la République ». Il succédera à Alexia Fabre le 1er juillet 2025.

Le professeur d’histoire de l’art à l’École normale supérieure de Lyon arrive à la tête de l’établissement à un moment où ce dernier doit entreprendre de lourds travaux pour venir au secours de son patrimoine bâti. Le climat s’est aussi tendu ces derniers mois au sein de ENSBA à l’annonce d’un rapprochement souhaité par le ministère de la Culture avec l’École nationale supérieure d’architecture Paris‑Malaquais, présente sur le même site.

Sur l’ensemble de ces sujets, Éric de Chassey entend prôner le dialogue. « Je vais reprendre la méthode que j’avais utilisée pour l’INHA, celle de poser des questions à l’ensemble de la communauté concernée, c’est-à-dire essentiellement les enseignants et les élèves des Beaux-Arts, mais aussi les partenaires du site, pour arriver à mettre en place un vrai projet stratégique. Mais, ce sera une chose partagée, collective, en partant d’un certain nombre d’idées que je vais soumettre à tout le monde », affirme-t-il.

« La première urgence, ce sont les travaux de sauvetage du Palais des études et d’arrêter les inondations, qui créent des dommages importants pour l’école, poursuit-il. Le ministère de la Culture a voté pour les années 2025 et 2026 un budget de 3 millions d’euros. Ces travaux doivent commencer au plus vite ». À plus long terme, il entend s’appuyer sur un diagnostic précis en vue de lancer un vaste projet de sauvegarde des bâtiments nécessitant une enveloppe très conséquente abondée par du mécénat, les chiffres de 100 millions à 400 millions d’euros circulant.

« Cette école a une spécificité par rapport aux autres en France et à beaucoup d’autres dans le monde : c’est le fait qu’elle a des collections. Et ces collections, il faut absolument qu’elles soient utilisées dans l’enseignement, affirme encore Éric de Chassey. Cela veut dire aujourd’hui que si les collections ont été en partie déménagées pour les sauvegarder, elles ont vocation à revenir sur le site de Paris pour être mobilisées par les étudiants et dans les enseignements. C’est un fonctionnement que j’ai connu à Yale [à New Haven, aux États-Unis], qui est complètement ignoré en France et qui me semble vraiment important ». En revanche, le programme des expositions pourrait, lui, connaître une pause.

Sur le dossier de l’École nationale supérieure d’architecture Paris‑Malaquais, il se veut ouvert. « La coprésence sur le site de l’École d’architecture de Malaquais est une chance qui, pour l’instant, n’a pas été vraiment exploitée, estime-t-il. Je ne crois pas aux obligations technocratiques venues d’en haut sur ce genre de sujet. Si les enseignants des Beaux-Arts et de Malaquais ont envie de travailler ensemble, voient l’intérêt qu’il y a à travailler ensemble, et je suis sûr que c’est le cas, il y aura des choses qui se feront ensemble. Mais on ne va pas le déterminer de l’extérieur ». Et de préciser : « la formation des architectes et celle des artistes visuels sont en grande partie différentes. C’est ce qui a conduit à la séparation entre les deux écoles et cette séparation s’est faite pour des bonnes raisons ».

Dans sa feuille de mission, le ministère de la Culture précise que le nouveau directeur devra « faire de cet établissement la grande école de référence du XXIe siècle dans son domaine, nationalement et internationalement, ainsi qu’un véritable laboratoire du futur ». Pour Éric de Chassey, « la plupart des artistes que l’on voit aujourd’hui dans les galeries et dans les musées sont d’anciens élèves des Beaux-Arts. Et parfois très fraîchement émoulus. Il n’y a donc pas de crise. Le fond est sain. L’équipe des professeurs est bonne tout comme l’administration, les élèves sont intéressants puisqu’on les remarque par la suite ». Il souhaite en revanche attirer parmi les professeurs davantage de grands artistes internationaux, attirés par Paris, dans un contexte notamment de plus en plus tendu aux États-Unis pour l’art contemporain.

Enfin, le futur directeur entend favoriser la diversité du recrutement des étudiants « pour des raisons artistiques, et pas pour des raisons technocratiques ». Cet accueil doit aussi nécessairement s’accompagner de bourses et d’aides au logement. Là aussi, un vaste chantier.

EditorialÉric de ChasseyEcole nationale supérieure des Beaux-arts de Paris NominationsAlexia FabreRachida DatiAcadémie de France à Rome, Villa MédicisInstitut national d'histoire de l'art (INHA)
Partagez
Abonnez-vous à la Newsletter
Informations
À propos du groupe The Art Newspaper
Contacts
Politique de confidentialité
Publications affiliées
Cookies
Publicité
Suivez-nous
Facebook
Instagram
Twitter
LinkedIn
Ce contenu est soumis à droit d'auteurs et copyrights