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Le Creux de l’Enfer rouvre après travaux à Thiers

Après trois ans de fermeture pour rénovation, le centre d’art contemporain accueille à nouveau le public avec une exposition inaugurale intitulée « IN VIVO ».

Stéphane Renault
10 juin 2025
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Les usines du Creux de l’Enfer (à gauche) et du May (à droite) après la restauration. © Fabre/Speller

Les usines du Creux de l’Enfer (à gauche) et du May (à droite) après la restauration. © Fabre/Speller

Créé en 1988 à Thiers dans deux anciennes usines de ce fief de l’industrie coutelière, le Creux de l’Enfer a été labellisé Centre d’art contemporain d’intérêt national en 2019. Site historique, emblématique de la décentralisation culturelle, il a accueilli des résidences et des expositions d’artistes devenus des figures de l’art contemporain, tels que Roman Signer, Mona Hatoum, Michelangelo Pistoletto ou Ann Veronica Janssens. Fermé au public durant trois années afin de mener à bien un chantier de rénovation et d’agrandissement, il rouvre ses portes pour un « week-end d’enfer » à compter du 27 juin 2025.

Le parcours d’exposition a été agrandi grâce à la jonction de l’usine du Creux de l’Enfer et de celle du May, constructions industrielles du XIXe siècle dans cette vallée des ateliers de coutellerie, sur un rocher surplombant un torrent. Conjuguant respect du patrimoine existant et intervention contemporaine, la réhabilitation a été conçue par l’agence d’architecture Fabre/Speller, déjà sollicitée pour la restauration initiale de l’usine du Creux de l’Enfer en 1988. Parmi leurs projets notables, le duo d’architectes compte la conception du Centre international d’art et du paysage de Vassivière, dans le Limousin, en 1991, en collaboration avec Aldo Rossi, ou encore la réalisation de la Caverne du Pont-d’Arc, réplique du site préhistorique de la grotte Chauvet à Vallon-Pont-d’Arc (Ardèche), en 2015.

Le Creux de l’Enfer présente une superficie de 600 m2 sur quatre niveaux. La grande salle du rez-de-chaussée (170m2) a été isolée et équipée d’un chauffage au sol régulant la température ambiante dans les espaces d’exposition. La grande salle de l’étage (200 m2), dotée de belles hauteurs et baignée de lumière traversant les larges baies vitrées, se prête à la présentation d’installations et de sculptures de grand format. La grotte (20m2) a fait l’objet d’une complète réfection du toit et des voûtains. Le studio, qui permet d'accueillir un artiste dans le cadre de montages d’expositions ou de résidences, a été restauré et isolé. Une nouvelle salle basse d’exposition (100 m2) a été créée. Les passages voûtés laissés bruts de ce sous-sol seront dédiés aux vidéos et pièces plus intimistes. La petite fabrique (50m2) accueillera des ateliers destinés au public.

Autres nouveautés : la salle vidéo (20m2) et la terrasse de l’usine du Creux de l’Enfer, désormais prolongée par un édicule et une passerelle couverts permettant de circuler vers l’Usine du May ; le toit-terrasse a quant à lui été aménagé. Ce belvédère de 240 m2 offre une vue dominante sur la vallée. L’artiste et designer Olivier Vadrot y a dessiné trois modules de tables ombragées pour offrir aux visiteurs une pause aux beaux jours. Une nouvelle sculpture de Caroline Mesquita, Le Martinet (2024), y est installée.

En plein air, in situ, la sculpture immergée Il Segno Arte-Lave de Volvic dans la rivière de la Durolle (1976-1993) de Michelangelo Pistoletto a été remise en valeur, comme la Matrice d’Entraygues (1997-2013) d’Olivier Agid ou le Pont de l’Épée édifié par l’artiste canadien George Trakas, enjambant la cascade de la rivière.

L’Usine du May, désormais reliée au Creux de l’Enfer, a été édifiée dans les années 1890. Rattachée au centre d’art contemporain depuis 2021, elle présente une superficie de 1 000 m2 sur quatre niveaux. Le mobilier y a été réalisé sur-mesure par Christophe Dubois. Outre des salles d'exposition, elle accueille une boutique au rez-de-chaussée, un atelier à la disposition des artistes, une salle de conférence et de documentation et les bureaux de l'association.

« Le Creux de l’Enfer s’affirme comme l’un des facteurs d’attractivité du territoire et sa dynamique de développement dans les années à venir ne fera que renforcer son rôle », selon Sophie Auger-Grappin, sa directrice depuis 2018.

Pour célébrer la réouverture, l’exposition collective « IN VIVO » (du 28 juin 2025 au 8 mars 2026), sous le commissariat de Sophie Auger-Grappin et Anne Favier, agrégée d’arts plastiques et maîtresse de conférences en sciences de l’art, membre de l’Unité de Recherche ECLLA de l’université de Saint-Étienne, orchestre au fil des espaces reconfigurés un dialogue entre des œuvres d’artistes de différentes générations, avec pour intention de « raviver quelques expériences marquantes du passé mises à la lumière des questionnements qui traversent les expressions artistiques d’aujourd’hui ». Des pièces réactivées ou nouvelles de Mona Hatoum, Ann Veronica Janssens, Roman Signer, Hubert Duprat et George Trakas, côtoient des œuvres de Stéphanie Mansy, Ismaïl Bahri, Hicham Berrada, Hélène Bertin, Myriam Mihindou, Anna Solal et le duo Pétrel/Roumagnac, trouvant une résonance avec le site du Creux de l’Enfer à la suite de leurs recherches effectuées lors de résidences internationales à la Casa de Velázquez à Madrid, à la Villa Albertine aux États-Unis, à la Villa Kujoyama à Kyoto et à la Villa Médicis à Rome, en partenariat avec ¡Viva Villa ! Sabine Mirlesse, Jean-Baptiste Perret et Max Fouchy, qui ont bénéficié d’un temps de création en résidence sur le territoire, présentent de leur côté des œuvres « révélant l’alliance des savoirs techniques, artisanaux et ruraux du bassin thiernois ou les richesses du patrimoine culturel immatériel du Livradois-Forez ».

Le programme complet du « week-end d’enfer » de réouverture, avec inauguration de l’exposition « IN VIVO », cinéma en plein air, concert de musique contemporaine, visites guidées et informations pratiques sur les navettes gratuites depuis les gares routières de Clermont-Ferrand et Vichy est disponible ici. Réservation obligatoire.

--

« IN VIVO », du 28 juin 2025 au 8 mars 2026, Le Creux de l’Enfer, 83-85 Avenue Joseph Claussat, 63300 Thiers.

Une publication accompagne cette réouverture : Le Creux de l’Enfer, histoires d’un centre d’art (2025).

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Catherine Francblin
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