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Marché de l'art
Analyse

Le salon a ppr oc he s'offre une seconde édition cette année

La Foire parisienne s’entoure cet automne de cinq commissaires d’exposition et d’une quinzaine de galeries ayant invité des artistes aux pratiques inclassables.

Natacha Wolinski
9 novembre 2021
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John Chiara, Tompau. at Pintér József u., Budapest, Hungary (diptyque), 2019, image négative sur papier Fujiflex Crystal Archive. © John Chiara. Courtesy galerie Miranda

John Chiara, Tompau. at Pintér József u., Budapest, Hungary (diptyque), 2019, image négative sur papier Fujiflex Crystal Archive. © John Chiara. Courtesy galerie Miranda

Photographe et plasticienne, Sylvie Bonnot (Ségolène Brossette Galerie, Paris) s’est fait connaître avec ses Mues, des œuvres réalisées en détachant la pellicule argentique du tirage et en la reportant sur d’autres supports, tels que des tissus, des volumes ou les murs mêmes du lieu d’exposition. Elle en présente quelques-unes au Salon a ppr oc he, et ces « mues » pourraient être l’emblème de ce rendez-vous des pratiques inclassables, qui mêle photo et art contemporain, tirages et installations, plans et volumes, chimie et pixels… Le Salon est de retour dans l’hôtel particulier Le Molière, dans le 1er arrondissement de Paris, après une édition en demi-teinte au printemps 2021, dispersée dans quatre galeries du Marais*. «J’ai hésité à monter une nouvelle édition six mois après, mais il me semblait nécessaire de recaler approche dans le calendrier des foires d’automne», explique Emilia Genuardi, qui dirige désormais seule l’événement après le départ d’Elsa Janssen.

« J’ai hésité à monter une nouvelle édition six mois après, mais il me semblait nécessaire de recaler a ppr oc he dans le calendrier des foires d’automne. »

UNE FOIRE À TAILLE HUMAINE

Deux foires en un an, c’est une gageure et c’est sans doute la raison pour laquelle elle s’est entourée de cinq commissaires associés : Tatyana Franck, directrice du musée de l’Élysée, à Lausanne; Étienne Hatt, rédacteur en chef adjoint d’art press; Aurélia Marcadier, directrice de PhotoSaintGermain; Caroline Stein, responsable du mécénat et conservatrice de la collection d’entreprise Neuflize OBC; et Raphaëlle Stopin, directrice du Centre photographique Rouen-Normandie. Chacun a invité un ou deux artistes, en complément de la sélection d’Emilia Genuardi. Approche conserve ses spécificités : un format réduit, d’une quinzaine de galeries, et qui n’a pas vocation à s’agrandir; des focus sur des artistes bénéficiant chacun d’un solo show, de sorte que le visiteur se sente dans un espace d’exposition plutôt que dans une foire.

Caroline Corbasson et Andrea Montano, Pollen, 2021, tirage argentique couleur. © Caroline Corbasson. Courtesy galerie L’inlassable

NOUVELLES FORMES D’EXPÉRIMENTATION

Parmi les galeries présentes, cinq sont internationales, neuf participent au Salon pour la première fois – ratio qui atteste de l’attractivité de la Foire – et quatre disposent parallèlement d’un stand à Paris Photo (Galerie 127, Flatland, Binome et Intervalle). Cela démontre, selon Emilia Genuardi, que la démarche expérimentale d’approche est « dans l’air du temps, ce qu’illustre notamment le secteur Curiosa [Paris Photo], désormais consacré à l’émergence» .

Comme chaque année, la récupération d’images fait partie de la nouvelle écologie des pratiques. Yasmina Benabderrahmane (Bacqueville, Lille) rephotographie, flashe, scanne et redéveloppe des pellicules trouvées pour aboutir à des images quasi abstraites. Mouna Saboni (Galerie 127, Montreuil/ Marrakech) enfouit des photos de famille sous des couches de peinture qui se desquament, faisant ainsi craqueler l’épaisseur de la mémoire. Caroline Corbasson (L’inlassable, Paris) a collecté des plaques de verre et des négatifs anciens du Laboratoire d’astrophysique de Marseille. Elle redonne à ces documents scientifiques une seconde vie astrale et poétique.

Les œuvres sont au mur, mais aussi dispersées dans l’espace, sous forme de volumes ou d’apparitions, comme les images imprimées sur paravent de Camille Benarab-Lopez (Chloé Salgado, Paris), sur miroir d’Alix Marie (Ncontemporary, Milan/Londres), ou encore sur les premières cartes perforées d’ordinateurs d’Antony Cairns(Intervalle, Paris). La démarche la plus radicale est sans doute celle du Belge David Weber-Krebs, qui vient du monde de la performance et du théâtre, visible dans le secteur « approche » (hors galeries). « Sa proposition, explique Emilia Genuardi, intitulée The Guardians of Sleep (Online), prend la forme d’une sorte de visioconférence qui se tient tous les soirs de 22 h à 23 h. Trois performeurs accueillent chacun cinq personnes qui se seront préinscrites. Ils leur racontent une histoire en images, assez intime, avec l’idée que chaque spectateur rentre se coucher après cette narration hypnotique d’environ 45 minutes, réinterprète les images pendant son sommeil et devienne ainsi protagoniste de l’œuvre.»

Vasantha Yogananthan, Sea of Trees, Kodiyakarai, Tamil Nadu, Inde, 2018, tirage jet d’encre Archival peint à la main avec des encres. © Vasantha Yogananthan/Print Sales Gallery

Lors de la précédente édition, approche avait allié photographie et musique en montrant le duo Edouard Taufenbach et Régis Campo, lauréats du Prix Swiss Life à 4 mains 2020 et qui, déjà, croisaient les disciplines. « L’an prochain, je ne m’interdis pas de créer un secteur dédié à ces nouvelles formes d’expérimentation de l’image à travers des performances. Toutes les passerelles sont possibles. Après cinq années d’existence, il faut aller de l’avant et savoir prendre des risques », conclut avec enthousiasme Emilia Genuardi.

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* Il s’agissait du report du Salon annulé en novembre 2020.

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Bernard Marcelis
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