Didier Fusillier a été nommé président de la Réunion des musées nationaux (RMN) et du Grand Palais par le président de la République Emmanuel Macron sur proposition de la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak. Il présidera l’établissement public pour un mandat de 5 ans à compter du 1er septembre 2023. Depuis 2015, Didier Fusillier présidait un autre établissement public, celui du Parc et de la Grande Halle de La Villette, « où il a impulsé une dynamique d’ouverture et de transversalité, portée par une programmation foisonnante pour tous les publics, mêlant artistes confirmés et nouveaux talents, expérimentations pointues et grands événements populaires », souligne le ministère de la Culture. Succédant à Chris Dercon, qui a rejoint la Fondation Cartier pour l’art contemporain pour en prendre la direction générale, le nouveau président « devra finaliser les travaux de restauration du Grand Palais en vue des Jeux olympiques et paralympiques, puis mener à bien la réouverture du site », résume le ministère de la Culture.
Les enjeux ne manquent pas pour Didier Fusillier au Grand Palais, vaisseau amiral de la RMN. L’un d’entre eux sera le partenariat noué avec le Centre Pompidou et qui vise à assurer pendant la fermeture de Beaubourg, de 2025 à 2030, une programmation « exceptionnelle » dans six galeries du Grand Palais, en s’associant potentiellement avec des musées nationaux, territoriaux ou étrangers. Autre enjeu d’importance : élargir les publics. Selon le ministère, Didier Fusillier entend « mettre en place une nouvelle dynamique de programmation, élargir les publics et attirer davantage les jeunes générations ». Soit « ouvrir le champ des possibles » à travers des « formations de musiques populaires, floralies contemporaines, fête de la gastronomie, projets d’écoles d’art ou nouvelles pratiques artistiques du Grand Paris ».
En outre, fort de sa solide expérience territoriale dans des projets d’envergure – notamment en pilotant le projet Lille Capitale européenne de la culture 2004 ou le programme Lille 3000 –, il aura également du pain sur la planche dans les seize musées nationaux pour lesquels il ambitionne de « tisser des partenariats avec divers acteurs publics et privés en région, autour d’expositions, fêtes, projets immersifs, ou encore d’ateliers de découverte artistique ».