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Critique

La vie d'artiste de Claude Monet

Pour la collection « Folio biographies », aux éditions Gallimard, l’historienne Anne Martin-Fugier retrace le parcours du peintre impressionniste français.

Marc Donnadieu
28 février 2024
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Anne Martin-Fugier, Claude Monet, Paris, Gallimard, collection « Folio biographies », 2023, 384 pages, 11 euros.

Anne Martin-Fugier, Claude Monet, Paris, Gallimard, collection « Folio biographies », 2023, 384 pages, 11 euros.

L’année 2024 commémore le 150e anniversaire de la première exposition impressionniste organisée dans le studio de l’un des plus célèbres photographes de l’époque, Nadar (1820-1910). Et en 2026 sera fêté le centenaire du décès de Claude Monet (1840-1926), auteur du tableau-manifeste Impression, soleil levant (1872, musée Marmottan Monet, Paris). La nouvelle biographie que lui consacrent les éditions Gallimard vient donc à point nommé. D’autant plus que celle-ci est signée par l’une des plus belles plumes spécialistes du XIXe siècle, Anne Martin-Fugier, auteure de La Vie d’artiste au XIXe siècle (2007, Audibert 1*).

La notoriété de Claude Monet durant ses soixante ans de carrière apparaît bien plus incertaine et chaotique que l’image établie depuis longtemps.

Un certain état de nature

Au fil des pages se déroule donc la « vie d’artiste » de Claude Monet, avec ses hauts et ses bas, ses fulgurances et ses inquiétudes. Car il est à l’image de son temps : ruiné mais dandy, bohème mais bourgeois, bourru mais cherchant les honneurs, remettant sans cesse tout en cause, mais jouant sur tous les tableaux, en particulier avec ses galeries successives ou parallèles, Durand-Ruel, Georges Petit et Bernheim-Jeune. À ces derniers, comme auprès de ses amis, il ne cesse de réclamer de l’argent pour lui, sa famille – de plus en plus élargie – et surtout « sa » peinture. Du début jusqu’à la fin, il n’y a donc qu’une suite continue de luttes et de combats afin de pouvoir retranscrire, à n’importe quel prix, « cette impression vraie d’un certain état de nature » en tableaux. « J’ai cette force-là, c’est la seule force que j’ai ! », comme le cite l’auteure.

Tout commence au Havre, où, à 11 ans, Oscar Claude Monet, doué en dessin, vend des caricatures. Il apprend ensuite les rudiments du métier de peintre auprès d’Eugène Boudin (1824-1898), et expose ses premières œuvres dès 1958. Installé à Paris en 1859, il y délaisse l’atelier du célèbre Thomas Couture (1815-1879) pour l’académie Suisse 2*, où il côtoie Paul Cézanne et Camille Pissarro. Claude Monet poursuit son apprentissage chez Auguste Toulmouche (1829-1890) puis chez Charles Gleyre (1806-1874). C’est là qu’il rencontre Auguste Renoir, Alfred Sisley et Frédéric Bazile ; l’aventure commence ! Entre admission et refus au Salon, succès et infortunes, la notoriété de Claude Monet durant ses soixante ans de carrière apparaît bien plus incertaine et chaotique que l’image établie depuis longtemps, et son caractère d’autant plus complexe.

Chez le peintre, l’insatisfaction est en effet chronique. Pour seul exemple, entre les premières esquisses des « panneaux décoratifs des Nymphéas » et leur présentation définitive au musée de l’Orangerie en 1927 – quelques mois après la mort de Claude Monet – se sont écoulés près de trente ans d’atermoiements et de tergiversations. « Comme vous, je suis désolé de ne pouvoir exposer cette année la série des Nymphéas… Je suis très difficile pour moi-même, c’est peut-être vrai, mais cela vaut mieux que de montrer des choses médiocres. » Claude Monet aura néanmoins réalisé près de 2000 tableaux, dont plusieurs centaines de chefs-d’œuvre absolus de l’histoire de l’art et ces Nymphéas, que presque tous les artistes abstraits américains viendront admirer après-guerre, à Paris, de Jackson Pollock à Barnett Newman en passant par Ellsworth Kelly – qui sera à l’honneur, du 7 mai au 9 septembre 2024, à la Fondation Louis-Vuitton, à Paris – ou Robert Ryman – quant à lui présenté au musée de l’Orangerie, à Paris, du 6 mars au 1er juillet 2024.

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1* L’ouvrage a fait l’objet d’une réédition dès 2008 par Hachette littératures.

2* Située au 4, quai des Orfèvres, dans le 1er arrondissement de Paris, l’académie Suisse a été créée en 1815 par Martin-François Suisse.

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