GILLES BARBIER CHEZ HUBERTY & BREYNE
Après un an d’absence, la galerie Huberty & Breyne, basée à Paris et à Bruxelles, revient avec une présentation d’œuvres inédites de Gilles Barbier. Naufrages, sa nouvelle série à l’acrylique et au Posca, s’inspire de l’Odyssée d’Homère – il y dépeint l’instabilité et les naufrages sociaux et politiques actuels. Grâce aux propriétés du papier polyester épais et opaque utilisé, Gilles Barbier joue sur la transparence en travaillant aussi bien au recto qu’au verso du support. Ses dernières sculptures en bronze et résine reprennent cette même thématique du naufrage.
MIN JUNG-YEON À LA GALERIE MARIA LUND
Pour sa première participation à Art Paris, l’enseigne parisienne Maria Lund expose le travail de l’artiste coréenne Min Jung-Yeon, à qui le musée national des Arts asiatiques – Guimet avait offert une carte blanche en 2020. Ses « corps paysages » abstraits, ses dessins et toiles à l’encre de Chine et acrylique évoquent la campagne coréenne de son enfance et les paysages imaginaires d’Ahn Gyeon, grande figure de l’art coréen du XVe siècle. Telle une brume épaisse, ces horizons se dissipent sur la surface dans une fluidité nouvelle et un geste puissant.
KATIA KAMELI À 110 GALERIE VÉRONIQUE RIEFFEL
À l’honneur à l’Institut des cultures d’Islam et à Bétonsalon, à Paris, en 2023, l’artiste franco-algérienne Katia Kameli déploie sa palette créative sur le stand de 110 galerie Véronique Riffel à travers Le Cantique des oiseaux et Stream of stories, deux installations qui mêlent céramiques musicales, œuvres sur papier, tapisserie, peintures sur textile et film. La première explore la figure spirituelle de l’oiseau à partir d’un texte du poète mystique persan Farid al-Din Attar (XIIe-XIIIe siècles). Dans la seconde, Katia Kameli s’approprie les métamorphoses des fables du livre Kalila wa Dimna, écrit en sanskrit au ive siècle et qui a notamment inspiré Jean de La Fontaine.
PAULINE-ROSE DUMAS À LA GALERIE ANNE-LAURE BUFFARD
En résidence à New York avec la NARS Foundation, l’artiste française Pauline-Rose Dumas présente sa première œuvre pour la galerie parisienne Anne-Laure Buffard : Between Lines, laquelle fait écho à « Fragiles utopies » et « Art & Craft », les deux thématiques de cette édition 2024. Avec pour point de départ le fil conducteur (de métal, de broderie ou de fusain), elle approfondit les liens qui unissent les pratiques de la forge, du dessin, de la photographie et du textile. Est également présentée sa série Initiales, ensemble de sculptures rendant hommage au mouvement support/surface, pour lesquelles le textile sert de piédestal à l’outil et où les rôles sont inversés.
CARLO ZINELLI À LA GALERIE JP RITSCH-FISCH
En parallèle de l’exposition monographique, dans son espace strasbourgeois, consacrée au 50e anniversaire de la disparition de Carlo Zinelli (jusqu’au 23 mars 2024), la galerie JP Ritsch-Fisch invite à plonger dans l’univers créatif de ce maître de l’art brut, maintes fois exposé, à la Biennale de Venise ou au musée d’Art moderne de Paris. On peut y découvrir un ensemble d’œuvres sur papier, réalisées dans un hôpital psychiatrique près de Vérone, en Italie, entre 1960 et 1970, déroulant le paysage mental de l’artiste : lignes répétitives, audace de couleurs vives et contrastées ou encore figures stylisées.
JEAN HÉLION À LA GALERIE PATRICE TRIGANO
Du 22 mars au 18 août 2024, le musée d’Art moderne de Paris consacre une large rétrospective à l’œuvre de Jean Hélion (1904-1987), peintre, intellectuel et pionnier de l’abstraction, qu’il introduit en Amérique dans les années 1930 avant d’évoluer vers une figuration personnelle. L’occasion pour Patrice Trigano de coller à l’actualité avec cette mise à l’honneur de l’artiste, dont une série de peintures des années1950 à 1980 – paysages, scènes de rue parisiennes ou autoportraits – occupe le stand.