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Shadoks, art brut et design contemporain

Parmi les ventes cette semaine à Paris, Artcurial présente 48 planches originales de Jacques Rouxel consacrées aux Shadoks, Tajan propose une sélection d’œuvres d’art brut, tandis que Piasa confronte Ron Arad et Joris Laarman.

Nicolas Denis
8 avril 2024
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Jacques Rouxel, Les Shadoks, GA BU ZO MEU, encre de Chine, feutre et encres de couleur. Courtesy Artcurial

Jacques Rouxel, Les Shadoks, GA BU ZO MEU, encre de Chine, feutre et encres de couleur. Courtesy Artcurial

Cette semaine aux enchères

Chaque semaine, la rédaction de The Art Newspaper France propose une sélection de ventes aux enchères qui attireront l'attention des collectionneurs.

Les Shadoks de retour chez Artcurial

« Pendant ce temps, les Shadoks pompaient… ». Les Shadoks ont commencé à pomper le 29 avril 1968 sur les écrans de télévision et ont aussitôt été stoppés dans leur envol par les événements de mai 1968 et la grève générale qui a paralysé le pays. Ces drôles d’oiseaux, dont l’aspect et la bêtise ont, comme la politique du général de Gaulle, divisé un Français sur deux, sont nés de l’imagination du dessinateur et graphiste Jacques Rouxel. Venu de la publicité, il propose à l’ORTF un programme court d’une durée de deux à trois minutes qui sera diffusé chaque soir à 20 h 30 entre 1968 et 1974. LesShadoks restent le seul dessin animé réalisé avec une machine spécialement conçue par l’atelier de recherche de l’ORTF, l’animographe. L’univers de Jacques Rouxel s’inspire notamment du travail de Saul Steinberg, célèbre pour ses dessins publiés dans le magazine The New Yorker. L’art du nonsense britannique lui est tout aussi familier que l’humour d’Alphonse Allais ou Alfred Jarry. Immortalisés par la voix de Claude Piéplu qui accompagnait ces aventures, ces « dessins animés de télévision » ont connu une suite, logique, en bande dessinée. Artcurial propose mercredi 10 avril 2024 48 planches originales estimées, pour les plus abordables, entre 200 et 300 euros, et entre 6 000 et 9 000 euros pour les plus rares.

« Bandes dessinées », mercredi 10 avril 2024, Artcurial, 7, Rond-point des Champs-Élysées Marcel-Dassault, 75008 Paris, www.artcurial.com

Ron Arad, fauteuil Blo Void 1, 2006, aluminium tressé poli miroir. © Xavier Defaix. Courtesy Piasa

L’art brut en vedette chez Tajan

Près de trente ans après l’une des toutes premières expositions institutionnelles consacrées à ce domaine, « Art Brut, collection de l’Aracine », au LaM à Villeneuve-d’Ascq, et trois ans après le don du collectionneur Bruno Decharme de 921 œuvres issues de sa collection au Centre Pompidou, l’art brut bénéficiera d’une exposition montée par Beaubourg au Grand Palais, à Paris, en 2025. Il s’agira d’une consécration pour tous ces artistes, dont les réalisations ont souvent été qualifiées, avant leur redécouverte par Jean Dubuffet dès 1945, d’« art des fous ».

La cote de ses outsiders, terme anglo-saxon qui définit bien ce mouvement, est soutenue par de nombreux acheteurs et collectionneurs. La vente que leur consacre la maison Tajan à Paris fait la part belle aux créateurs français. Si, pour l’essentiel, les estimations des œuvres des artistes sélectionnés se situent sous les 1 000 euros, il faudra enchérir néanmoins à hauteur de 3 000 euros pour une Tête d’homme inquiétante par Jean Rustin et même jusqu’à 30 000 euros pour une acrylique sur isorel réalisée en 1988 par Michel Macréau.

« Les francs-tireurs de l’art », mercredi 10 avril 2024, Tajan, 37 rue des Mathurins, 75008 Paris, www.tajan.com

Michel Macréau, Sans titre, 1988, acrylique sur Isorel. Courtesy Tajan

Ron Arad sculpteur chez Piasa

Ron Arad est l’un des premiers designers à avoir conçu sa carrière comme celle d’un sculpteur. Il reprend à son compte, dès la fin des années 1990, les règles de l’édition qui définissent comme « œuvres originales » les pièces limitées à 12 exemplaires. Cette intuition créatrice, qui prend en compte les codes qui régissent notamment l’univers du bronze, lui a permis d’acquérir un véritable statut d’artiste et ainsi de participer activement au décloisonnement de l’art et du design. La cote de l’artiste a ainsi pu être propulsée vers des sommets que peu de designers – à l’exception de Marc Newson – avaient jusque-là atteints. La multiplication des tirages en éditions limitées des créations les plus marquantes de Ron Arad dans des tailles et des matériaux divers ont malgré tout fini par lasser les collectionneurs. La série Blo Void créée en 2006 est un bon exemple de cette approche commerciale : pas moins de 6 déclinaisons du même fauteuil existent, chacune en 20 exemplaires. Sur la cinquantaine de fauteuils mis en vente depuis 2007, un tiers n’a pas trouvé preneur et leurs résultats sont très inégaux aux enchères, les prix variant de 23 000 à 111 000 euros ! Le marché révèle néanmoins parfois des surprises. C’est ce que va essayer de démontrer Piasa en présentant six modèles Blo Void estimés de 35 000-45 000 euros à 50 000-70 000 euros. Ils seront par ailleurs confrontés aux créations du designer néerlandais Joris Laarman.

« Ron Arad x Joris Laarman : Iconic design d’une collection privée », Piasa, jeudi 11 avril 2024, 118 rue du Faubourg Saint-Honoré, 75008 Paris, www.piasa.fr

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