De nombreuses capitales organisent désormais des Gallery Weekends. Que fait la force de celui de Paris ?
Il n’y a pas deux Gallery Weekends identiques dans le monde ! Paris Gallery Weekend (PGW) reste l’un des leaders en Europe : nous bénéficions de galeries d’art moderne, d’art contemporain, tant locales qu’internationales… Cette offre très large permet de toucher un public très vaste. Pour les galeries, c’est l’occasion de mettre en avant des artistes de la scène française, à travers des vernissages, des signatures, des rencontres avec des créateurs… Certaines expositions durent plus longtemps pour être intégrées au PGW. Les galeries jouent le jeu d’un événement festif pendant plusieurs jours. C’est une belle alternative aux foires qui permet de découvrir, d’approfondir l’œuvre des artistes, sans hâte. Certains collectionneurs qui avaient coutume d’aller dans une galerie en voisins aiment se rendre dans un autre quartier de galeries. Cela permet de changer ses habitudes !
Quelles sont les galeries qui rejoignent la manifestation ?
Plusieurs enseignes participent pour la première fois. C’est le cas de la Galerie Allen, MASSIMODECARLO Pièce unique, Mendes Wood DM, Parliament, Zander Galerie, SEPTIEME Gallery, Clémentine de la Feronnière et Galerie 27 Concept. D’autres font leur retour après un temps d’absence, l’an dernier ou même avant. Il s’agit notamment de 22,48 m2, Andréhn-Schiptjenko, ARNOUX, Dvir Gallery, les galeries Éric Dupont, Éric Mouchet, Jeanne Bucher-Jaeger, Maria Lund, MiniMasterpiece, Natalie Seroussi, Poggi, Gilles Peyroulet & Cie, Mayoral ou encore Thaddaeus Ropac.
Quel est l’apport des « Ambassadeurs » ?
Ils viennent de divers horizons, de la mode, du design, du monde de l’art, et apportent leur regard en livrant leurs coups de cœur dans le parcours. Parmi eux figurent l’artiste Gaëlle Choisne, le commissaire Jérôme Sans, la designeuse Constance Guisset, la curatrice au Palais de Tokyo Amandine Nana, le créateur de mode Mossi Traoré, le curateur Matthieu Lelièvre (responsable de la collection du macLYON)… C’est une autre façon pour le visiteur de se laisser guider dans ce parcours copieux à travers ces choix de personnalités. Nous proposons aussi sur le site Internet différentes thématiques comme la photo, l’art moderne, les artistes femmes, le dessin, pour ceux qui souhaitent suivre des fils rouges. Enfin, certaines galeries ont donné carte blanche à des invités, de la commissaire Anne Bonnin au conservateur Simon Watson, qui posent leur regard sur les expositions. C’est ensuite aux visiteurs de trouver un point de départ et ensuite de se faire leur parcours en toute liberté.
Avec la conjoncture maussade, les attentes des galeries sont-elles accrues ?
Il y a toujours de grosses attentes pour chaque événement auquel elles participent ! Certains parlent de foire à ciel ouvert, d’autres font le parallèle avec la musique ou le théâtre ; le Gallery Weekend, c’est leur festival : c’est à la fois le moment pour accueillir de nouveaux publics moins habitués des galeries, mais c’est aussi l’occasion d’attirer dans leurs espaces ceux qui n’ont pas l’habitude de visiter leurs expositions et d’accueillir de manière privilégiée leurs collectionneurs fidèles. Ce potentiel repose sur la mutualisation, à savoir que chaque visiteur fait son parcours, déambule d’une galerie à une autre, franchissant certaines portes qui ne sont pas sur leur circuit habituel.
C’est aussi pour chaque galerie l’occasion de voir des représentants d’institutions, des curateurs, des professionnels qui profitent de ce week-end festif pour faire le tour des expositions, rencontrer artistes et commissaires… Nous espérons bien sûr que cette effervescence se traduira également en terme commercial.
Paris Gallery Weekend, du 24 au 26 mai 2024, Paris, parisgalleryweekend.com