Le peintre Michel Parmentier chez Giquello
L’exposition consacrée en février à Michel Parmentier par la galerie Loevenbruck, qui le défend depuis plusieurs années, en même temps que la projection du film de Bernard Bloch, Ce silence nous regarde (1994), organisée à la Galerie Michel Journiac à Paris, a remis l’artiste en lumière. Très rares aux enchères, neuf œuvres de ce cofondateur avec Daniel Buren du Groupe BMPT (Buren, Mosset, Parmentier, Toroni) seront cette semaine l’un des moments forts de la vente « Arts du XXe siècle » proposée par la maison Giquello à Drouot. Elles proviennent toutes de la collection personnelle de Lucie Scheler, la compagne du peintre. Sobrement intitulées Peinture n°1, 1965 (est. 20 000-30 000 euros), Peinture n°5, 1965 (est. 20 000-30 000 euros) ou plus simplement encore Sans titre, 1966 (est. 40 000-60 0000 euros), elles témoignent de la radicalité poétique de Michel Parmentier, quand le geste abstrait rencontre l’expérience conceptuelle. L’artiste abandonne d’ailleurs la peinture en 1968 et ne la retrouvera que quinze ans plus tard.
« Art du XXe siècle », vendredi 14 juin 2024, Giquello, Hôtel Drouot, 75009 Paris, www.giquelloetassocies.fr
Les arts d’Asie de la collection Galerie Jacques Barrère à Drouot
Tous les mois de juin, depuis sept ans, « Le printemps asiatique » à Paris permet aux galeristes et maisons de ventes de s’unir pour fêter les arts asiatiques sous toutes leurs formes. La maison de ventes Giquello, encore elle, présente à cette occasion la collection d’une célèbre dynastie de marchand d’art d’Extrême-Orient : les Barrère. Jacques Barrère est le pivot de cette dynastie : sa mère, Germaine Barrère, décide de vendre les ivoires et les jades laissés en héritage par son père aux Puces de Saint-Ouen. Jacques reprend le flambeau et continue l’aventure rue Mazarine, dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés à Paris. Il déploie alors son énergie, pendant plus de 50 ans, à défendre les sculptures et objets d’arts extrême-orientaux dans sa galerie parisienne et les plus grands salons internationaux. Quelque 278 pièces, très variées, provenant majoritairement de Chine, d’Inde ou du Sud-Est asiatique, seront dispersées mardi 11 juin. Ces objets usuels ou religieux sont estimés parfois entre 1 000 et 1 500 euros, comme ce brûle-parfum en bronze période Ming (1368-1644). Les pièces plus importantes sont estimées autour de 80 000 euros, comme ce Ganesh en bronze du XIIe siècle provenant d’Inde du Sud.
« Collection Galerie Jacques Barrère, arts d’Asie », mardi 11 juin 2024, Giquello, Hôtel Drouot, 75009 Paris. www.giquelloetassocies.fr
La céramique des années 1950 à Brest
Micheline Salleron, épouse du Résistant, journaliste et écrivain Paul Sérant, fonde à l’orée du bois de Compiègne, dans l’Oise, la galerie Le Bois Dormant qu’elle dédie notamment à la promotion de la céramique. Sa collection personnelle, dispersée par la maison de vente Adjug’Art à Brest, donne une excellente idée de son goût très sûr. Les créateurs qui ont fait les beaux jours de la céramique des années 1950 y sont en effet présents, qu’ils s’agissent de Jean Cocteau (L’esprit du jardin, plat en terre blanche émaillée, est. 2 000-3 000 euros), de Georges Jouve et de sa sœur Denise Gatard (27 pièces au total, dont un vase bouteille en céramique émaillée, estimé entre 2 500 et 3 000 euros), de Mado Jolain (cache-pot de la série Jardin estimé entre 800 et 1 000 euros) ou encore de Jacques et Dani Ruelland (Boîte en céramique émaillée, est. 300-400 euros). S’y ajoute un bel ensemble d’objets et bijoux par Line Vautrin (miroir Gerbera en talosel, est. 6 000-9 000 euros).
« Arts décoratifs du XXe siècle, céramiques, verreries, design, collection Micheline Salleron », mardi 11 juin 2024, Adjug’Art Brest, 13 rue Traverse, 29212 Brest, www.adjugart.fr