Du laiton au lieu d’or, du verre coloré en guise de pierres précieuses, des strass imitant les diamants : les bijoux de scène, comme le théâtre, ne sont qu’illusion. L’Opéra Garnier et la Bibliothèque nationale de France (BnF) ont sélectionné 70 couronnes, bracelets, ceintures et diadèmes, autant d’ornements et d’atours fastueux qui caractérisent les personnages (Carmen, les Walkyries) et font forte impression. Illusionniste, magicien, témoin des goûts et des modes : le bijou a joué différents rôles dans les opéras et ballets du Second Empire à aujourd’hui. C’est l’occasion de voir de près la parure orientaliste d’Ida Rubinstein dans Shéhérazade de Nikolaï Rimski-Korsakov, le miroir de Faust de Charles Gounod, la coiffe de Salammbô d’Ernest Reyer ou encore le bustier porté dans Le Grand Mogol d’Edmond Audran, qu’habituellement on aperçoit seulement de loin.
-
« Bijoux de scène de l’Opéra de Paris », 28 novembre 2024-28 mars 2025, bibliothèque-musée de l’Opéra Palais Garnier, 8, rue Scribe, 75009 Paris, bnf.fr