Sara Raza a été nommée directrice artistique et conservatrice en cheffe du Centre d’art contemporain (CCA) de Tashkent, la capitale de l’Ouzbékistan. Le centre, situé dans un bâtiment de 1912 qui abritait autrefois un dépôt de tramway et une centrale électrique, ouvrira ses portes en septembre 2025. Sa rénovation a été confiée au bureau d’architecture français Studio KO.
Née à Londres et basée à New York, Sara Raza bénéficie d’un solide parcours international, menant des projets curatoriaux en Asie, dans le Caucase et au Moyen-Orient. Elle est également l’auteure du livre Punk Orientalism : The Art of Rebellion, où elle étudie les artistes et les idées issu (es) des pays d’Asie Centrale ayant fait partie de l’URSS.
« Ce poste est pour moi lourd de sens, que ce soit personnellement ou professionnellement ; je suis fière de tirer mes racines du Grand Iran [ancien empire perse], qui inclue l’Ouzbékistan, et, en tant que commissaire et auteure, j’ai toujours particulièrement aimé travailler avec l’Ouzbékistan et ses régions voisines », a-t-elle déclaré.
Sara Raza a commencé sa carrière en tant que responsable des programmes publics à la Tate Modern, à Londres, après une licence et un master au Goldsmiths College dans la même ville.
Elle a assuré la direction de la Guggenheim UBS MAP Global Art Initiative au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Elle a organisé de nombreuses expositions dans le cadre de manifestations telles que la Biennale de Tashkent (Ouzbékistan), la 3e édition du Baku Public Art Festival (Azerbaïdjan) ou encore au Mathaf : Arab Museum of Modern Art (Qatar).
Elle a également assuré le commissariat du Pavillon d’Arabie saoudite à la 55e Biennale de Venise, ainsi que celui d’expositions au Rubin Museum of Art et à l’International Center of Photography, tous deux à New York.
Selon la présidente de la Fondation pour le développement de l’art et de la culture d’Ouzbékistan, qui gère le CCA, « sa vision des choses, alliée à sa connaissance experte de l’art contemporain, garantit au CCA de devenir un centre culturel vibrant, en Ouzbékistan et sur la scène mondiale. La nomination de Sara arrive à un moment palpitant pour Tashkent et l’Ouzbékistan, et nous sommes impatients de voir tout ce qu’elle entreprendra pour faire du musée un moteur culturel éminent, à Tashkent et au-delà. »