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PAD Paris Design 2025, les clés du succès

De retour début avril, le Salon d’art et de design affiche une belle santé et réussit même à se renouveler autour d’un noyau dur de fidèles. Gros plan.

Nicolas Denis
1 avril 2025
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Taras Yoom, Fast Money, 2010, billets de banque, métal, plastique et acrylique. Courtesy de Yoomoota

Taras Yoom, Fast Money, 2010, billets de banque, métal, plastique et acrylique. Courtesy de Yoomoota

Le 5 février, The Art Newspaper Édition française annonçait l’annulation de l’édition 2025 du Salon Design Miami.Basel, vingt ans après sa création. L’événement a-t-il été victime de l’arrivée en 2023 de Design Miami.Paris, émanant pourtant du même organisateur ? S’est-il essoufflé faute de s’être assez renouvelé ? Cette nouvelle offre en tout cas l’opportunité de s’interroger sur l’apparente bonne santé d’un autre Salon dédié au design historique et contemporain, le PAD Paris. La manifestation, devenue au fil des ans incontournable pour les professionnels et les collectionneurs, s’installe pour la 27e année dans le jardin des Tuileries, début avril, en parallèle d’Art Paris. Patrick Perrin, fondateur du PAD Paris et de sa déclinaison PAD London (et bientôt du tout nouveau PAD Saint-Tropez, du 12 au 20 juillet 2025), se félicite d’être parvenu à maintenir, depuis 1998, « l’esprit et la qualité du Salon, et ce, malgré les crises – comme la pandémie due au Covid-19 en 2020 – ou les inévitables aléas du marché de l’art » (lire ci-dessous).
Le PAD Paris peut tout d’abord s’appuyer sur un panel de marchands de renommée internationale, très fidèles, qui forment sa véritable colonne vertébrale. Ces derniers sont unanimes. Le galeriste parisien Jacques Lacoste, spécialiste des arts décoratifs de la première partie du XXe siècle, souligne « le travail de fond de l’équipe du PAD, laquelle, chaque année, réussit à faire venir les collectionneurs et les décorateurs qui comptent ». Et de poursuivre : « C’est l’occasion pour nous de surprendre le public en proposant des thématiques précises sous forme de “capsule historique”, le modernisme des années 1930, l’Art nouveau... Nous nous sentons assez libres. » Cette liberté et ce dynamisme semblent avoir permis de convaincre chaque année les « antiquaires du XXe siècle », comme on les surnommait, Aline Chastel (galerie Chastel-Maréchal, Paris), François Laffanour (Laffanour Galerie Downtown, Paris), Philippe et Matthias Jousse (Jousse Entreprise, Paris), Rossella Colombari (Milan), mais aussi les pionniers parisiens de la création contemporaine : Kreo, Carpenters Workshop ou Mougin. Le PAD a su tisser des liens avec d’importantes galeries d’art moderne et contemporain, telle Opera Gallery (Paris), laquelle n’hésite pas à s’aventurer sur le terrain du design.

André Arbus, secrétaire et tabouret, vers 1950.
© Marina Gusina. Courtesy de la galerie Chastel- Maréchal

UNE JEUNE GÉNÉRATION DE MARCHANDS
Pour enrichir cette base solide, une nouvelle génération de marchands s’est imposée ces dernières années. Pour ne citer qu’eux, le Français Alexandre Guillemain, installé en Eure-et-Loir, dont c’est la dixième participation au Salon, propose un assortiment de sa propre ligne de mobilier contemporain et de pièces plus anciennes, notamment américaines. L’enseigne parisienne Meubles et Lumières présente deux chambres réalisées par les créatrices Colette Guéden et Maria Pergay, au côté du tout premier luminaire de Pierre Paulin. Les Suédois de Modernity (Stockholm, Londres) reviennent quant à eux, après quelques années d’absence, avec une large sélection de mobilier scandinave.


La manifestation est devenue au fil des ans incontournable pour les professionnels et les collectionneurs.


Le troisième gros atout du PAD est d’avoir, depuis son ouverture, toujours encouragé la nouveauté et la diversité. Les quinze primo-exposants de cette édition 2025 viennent parfois de très loin : la galerie Unno a fait le voyage depuis Mexico et se veut, selon ses fondatrices Laura Abe Vettoretti et Maria Dolores Uribe, « une plateforme créée par et pour les jeunes designers latino-américains ». De même, la Palaty Gallery, installée à Saint-Pétersbourg et à Moscou, et pilotée par Julia Loboyko, met en scène la jeune création venue de différentes régions de Russie depuis environ cinq ans. Enfin, l’artiste pluridisciplinaire Taras Zheltyshev (ou Yoom) conçoit son projet et sa collection Yoomoota depuis Bangkok, en Thaïlande.
Les galeries européennes et françaises ne sont pas en reste. Pour sa première participation au PAD Paris, la Londonienne Sarah Myerscough, qui mêle design et artisanat de haute qualité, met en avant le savoir-faire de ses artistes phares dans une exposition intitulée « Intersection ». La galeriste Amélie du Chalard (Paris, New York), nouvelle venue sur le Salon elle aussi, présente des « Walkyries modernes », les sculptures de l’artiste Tanguy Tolila accompagnées du mobilier de la créatrice et mannequin Marte Mei. Le tout sur une scénographie de Johanna Colombatti.


PAD Paris, 2-6 avril 2025, jardin des Tuileries, rue Castiglione (entrée), 75001 Paris, padesignart.com/fr/paris

TROIS QUESTIONS À PATRICK PERRIN, COFONDATEUR DU PAD


Alors que Design Miami.Basel a été annulé, comment analysez-vous la longévité du PAD depuis sa création en 1998 ?

Quelques-uns des exposants que nous avions en commun avec Design Miami.Basel m’ont confié la confusion qui semblait régner entre la Foire d’art contemporain Art Basel et le Salon de design, un antagonisme que j’ai moi-même ressenti. Je ne sais pas si la longévité du PAD peut s’expliquer par une formule, mais notre démarche reste au fil des années toujours la même : garder des contacts étroits avec le marché. Nous envoyons systématiquement une petite équipe sur les autres salons internationaux, nous essayons de sentir les modes, les nouvelles tendances. Nous sollicitons les jeunes marchands autant qu’ils nous sollicitent. Le mélange entre design historique et création contemporaine est aussi l’ADN du PAD.

Pourtant, le PAD a évolué...

Nous aimons prendre des risques, tout en restant raisonnables. Sur les 75 stands de PAD Paris 2025, je peux garantir que 50 seront impeccables. Sur les 25 autres, il y aura peut-être des erreurs de présentation ou de goût, des approximations. Mais c’est ce qui fait le sel de l’événement : nous ne sommes pas dans le formatage. Nous cultivons la diversité et l’éclectisme auxquels je crois depuis plus de 20 ans. Les 15 primo-exposants de cette édition viennent de 12 pays différents, d’Europe, d’Amérique, d’Afrique et d’Asie. L’autre facette du Salon est tout aussi importante : nous ne négligeons pas la partie « arts décoratifs » du design. La France a une histoire très riche avec ses décorateurs et ensembliers célèbres, de Jacques-Émile Ruhlmann à Jacques Grange en passant par Jean-Michel Frank. Là encore, c’est cet esprit qui plaît aux collectionneurs.

Comment voyez-vous l’avenir du PAD Paris et ses déclinaisons ?

Nous devrons plus que jamais garder l’esprit ouvert, saisir les opportunités, nous développer sans nous perdre. Le climat international est tendu. Les galeries d’art et de design souffrent de l’explosion de certains frais comme le coût des transports des œuvres. Notre rôle est aussi de les accompagner pour rendre les choses plus faciles.

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