À côté du secteur général, au rez-de-chaussée, les visiteurs retrouvent des parcours plus immersifs et intimistes comme le secteur Process, où sont explorées les hybridations du dessin avec la vidéo ou l’animation, l’espace Parallaxe, qui offre au public un regard singulier sur des pratiques particulièrement novatrices de certaines propositions contemporaines, ou encore Insight.
Présenté au niveau -1 du Carreau du Temple, ce secteur a été créé en 2018 à l’initiative de Joana P.R. Neves, conservatrice, critique d’art, écrivain et directrice artistique du Salon Drawing Now. « L’idée était de créer des présentations thématiques et des espaces d’immersion pour le public et les collectionneurs, alors plongés dans un univers créatif et artistique, confie Joana P.R. Neves. Insight met ainsi en avant divers artistes français et internationaux dans le format du solo ou du duo show. Difficile à instaurer au départ, mais désormais bien installé dans la Foire, Insight est un lieu où les collectionneurs reviennent et sont maintenant à l’aise. »
Un secteur à risques
Au total, le secteur Insight rassemble dix galeries, dont la moitié viennent de l’étranger : Analix Forever (Chêne-Bourg, Suisse), Ariane C-Y (Paris), Arnaud Lebecq (Paris), Ferda Art Platform (Istanbul, Turquie), Invisible Galerie (Marseille), Kobayashi Gallery (Tokyo, Japon), Labs Gallery (Bologne, Italie), Parliament (Paris), Petra Seiser (Schörfling am Attersee, Autriche) et Younique (Paris, Lima). « Toutes présentent des artistes qui n’ont pas encore été exposés en bonne et due forme sur la scène française. L’objectif est que le visiteur explore Insight comme un véritable moment de découverte ou de redécouverte. Plus calme que le secteur général, Insight est aussi l’occasion pour le public d’échanger avec les galeristes qui ont pris des risques à montrer des artistes émergents ou peu connus », précise la directrice artistique.
Chez Labs Gallery, par exemple, est à voir ou revoir l’artiste – octogénaire! – Greta Schödl et son imaginaire calligraphique fait d’encre et de dessins mentaux, très suivie en Italie, mais peu vue en France. Même redécouverte chez Analix Forever avec les portraits de Curtis Santiago, un artiste très important aux États-Unis – d’ailleurs exposé au Drawing Center, à New York, en 2020 – et rarement vu chez nous. Parliament met en avant, quant à elle, l’œuvre complexe du Belge Helmut Stallaerts aux côtés de dessins signés Balthus, tandis que la galerie Younique invite sur son stand la plasticienne belge Priscilla Beccari, laquelle offre une « ode à la vulnérabilité du corps ».