À Auvers-sur-Oise, la tombe de Vincent Van Gogh a besoin d’une restauration urgente. Vincent Van Gogh a passé les derniers 70 jours de sa vie dans ce village du nord-ouest de l’Île de France, en peignant approximativement une œuvre par jour avant de mettre fin à ses jours dans les champs de blé environnants, en juillet 1890. Le conseil municipal d’Auvers-sur-Oise et l’Institut Van Gogh (une organisation chargée de conserver les lieux qui ont inspiré l’artiste) essayent de récolter 1,2 million d’euros pour restaurer l’église Notre-Dame-de-l’Assomption et pour rendre plus accessible le cimetière où sont enterrés Vincent et son frère, le marchand d’art Théo Van Gogh. Lors d’une tempête violente en octobre 2015, l’église du village datant du XIIIe siècle (reproduite sur une toile de Vincent Van Gogh exposée au musée d’Orsay à Paris) a été endommagée et menace de s’effondrer.
En 2016, l’État et le conseil régional se sont engagés à financer 60 % des 600 000 euros demandés pour la réparation du toit. Le conseil municipal, qui a contribué à 20 % de la somme, a lancé une campagne de crowdfunding en juin dans le but de récolter les 120 000 euros restants. Sept mois plus tard, le conseil a réuni presque 57 000 euros pour commencer les travaux. La première phase commence par la partie nord de l’église, qui a le plus souffert de la tempête, selon Le Parisien. Mais l’Institut Van Gogh recherche lui aussi des dons pour un second projet, de 600 000 euros également, pour le cimetière d’Auvers-sur-Oise. Les fonds seront utilisés pour protéger les tombes des frères, endommagées par l’eau, suite à quatre mois de pluies intenses pendant le printemps dernier, afin d’installer un bon système de drainage, d’éclairage et de sécuriser les lieux, précise Dominique-Charles Janssens, président de l’Institut. « Le cimetière a été construit pour accueillir entre 5 000 à 10 000 visiteurs par an, mais nous recevons environ 250 000 personnes par an. C’est le cimetière le plus visité de France après le Père Lachaise (à Paris). Les gens le visiteraient encore, même s’il fallait plonger les pieds dans l’eau. »
L’Institut souhaite aussi restaurer les environs de l’église, où sont à présent garées les voitures, pour correspondre à la description d’une « petite verdure fleurie » que Van Gogh a écrite dans une lettre qu’il a adressée d’Auvers à sa sœur Wilhemina. Malgré les donations de la famille Van Gogh, des musées et des particuliers, la collecte est loin d’avoir atteint son objectif. « À ce jour, seuls 100 000 euros ont été récoltés, le but est d’atteindre les 600 000 euros vers la fin de juillet 2018 », dit Dominique-Charles Janssen. Pour participer à l’appel de fonds, il suffit d’aller sur helpvangogh.heoh.net.