Abonnements
Rechercher
ePaper
Newsletter
Profile
Sign in
Abonnements
ePaper
Newsletter
L'éditorial de la semaine
L'actualité des galeries
Expositions
Marché de l'art
Musées et Institutions
LE MENSUEL
L'éditorial de la semaine
L'actualité des galeries
Expositions
Marché de l'art
Musées et Institutions
LE MENSUEL
Rechercher
Disparition
Actualité

Disparition de Sebastião Salgado

Le photographe franco-brésilien est décédé le 23 mai 2025, à l’âge de 81 ans.

Stéphane Renault
26 mai 2025
Partagez
Sebastião Salgado en 2016. Wikipédia

Sebastião Salgado en 2016. Wikipédia

Il était une figure contemporaine majeure de la photographie, dont les images en noir et blanc de la forêt amazonienne ont sensibilisé le monde entier à l’urgence écologique. Ses clichés de conflits, de famines, d’exodes ou encore des garimperos, ces chercheurs d’or de la mine de Serra Pelada accrochés à de frêles échelles, tels des fourmis, l’ont dès le début des années 1980 inscrit dans une longue tradition du reportage humaniste. Le photographe franco-brésilien Sebastião Salgado est décédé le 23 mai 2025, à l’âge de 81 ans.

Né le 8 février 1944 à Aimorés, dans le Minas Gerais, au Brésil, il arrive à Paris en 1969, fuyant la dictature militaire avec Lélia Wanick, sa future épouse et mère de leurs deux enfants. Économiste de formation, photographe autodidacte à ses débuts, il intègre ensuite les agences Sygma, Gamma et Magnum jusqu’en 1994. Il crée Amazonas Images, agence exclusivement dévolue à son travail personnel. Ses photographies, publiées dans les plus prestigieux magazines internationaux ainsi que dans de nombreux ouvrages, ont bénéficié d’expositions muséales internationalement.

« Photographe parcourant le monde sans arrêt, il a contracté une forme particulière de malaria en 2010, en Indonésie, dans le cadre de son projet Genesis. Quinze ans plus tard, les complications de cette maladie se sont transformées en une leucémie sévère, qui a eu raison de lui. […] À travers l’objectif de son appareil, Sebastião s’est battu sans relâche pour un monde plus juste, plus humain et plus écologique », a précisé sa famille dans un communiqué.

Laurent Petitgirard, secrétaire perpétuel de l’Académie des beaux-arts à Paris, a salué dans un communiqué annonçant la disparition du photographe, membre depuis 2016, un « grand témoin de la condition humaine et de l’état de la planète ». Il concevait la photographie comme « un langage puissant pour tenter d’établir de meilleurs rapports entre les hommes et la nature », rappelle l’Académie des beaux-arts.

Le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a également rendu hommage au photographe : « si ce n’est le plus grand, l’un des plus grands et meilleurs photographes que le monde ait connus ».

Photographe engagé à travers ses images, Sebastião Salgado a poursuivi ce combat sur sa terre natale, dévastée par la déforestation, en replantant des arbres par millions en l’espace d’une quinzaine d’années sur les 750 hectares de l’ancienne ferme de son père. La propriété familiale est devenue une réserve nationale protégée, baptisée Instituto Terra.

Dans un entretien accordé au Monde en 2016, Sebastião Salgado déclarait : « C’est une vie. Une vie qui essaie d’aligner éthique, idéologie, comportement, histoire personnelle et qui tend vers la cohérence. Mais je continue mon travail de photographe. Je suis les tribus d’Amazonie qui vivent en harmonie avec la nature, dédaignent l’agressivité, et qu’il faut à tout prix protéger. […] C’est un endroit essentiel pour la planète et je voudrais mobiliser le monde pour le défendre. J’ai compris que l’homme n’est qu’une espèce parmi les autres, animale, végétale, minérale. Nous sommes interdépendants, montagnes, fleuves, arbres, animaux, humains. Nous formons un tout. […] La terre m’a remis sur les rails. Ma terre. Je suis revenu à ma source pour reprendre vie. »

DisparitionSebastião SalgadoPhotographie humanistePhotographieAcadémie des beaux-arts
Partagez

À lire également

DisparitionActualité

Agathe Gaillard, galeriste pionnière de la photographie en France, est morte

Amie d’Henri Cartier-Bresson et Robert Doisneau, elle avait ouvert en 1975 sa galerie dans le Marais, à Paris. Elle est décédée le 13 juin, à l’âge de 83 ans.

Stéphane Renault
DisparitionActualité

Sabine Weiss est décédée

Née en 1924 en Suisse et naturalisée française, la photographe est morte le 28 décembre 2021. Avec elle disparaît l’un des derniers grands noms de la photographie humaniste.

Stéphane Renault
DisparitionActualité

Agnès de Gouvion Saint-Cyr, « Madame Photographie », est décédée

Inspectrice générale de la photographie pendant plus de trente ans au ministère de la Culture et responsable de la collection de photographies du Centre national des arts plastiques, cette « infatigable passionnée » est morte à Orange, le 15 mars 2025, à l’âge de 80 ans.

Stéphane Renault
DisparitionActualité

Mort du photographe Denis Brihat

Le maître de la nature morte, cofondateur des Rencontres d’Arles, est décédé le 3 décembre 2024, à l’âge de 96 ans.

Stéphane Renault
Abonnez-vous à la Newsletter
Informations
À propos du groupe The Art Newspaper
Contacts
Politique de confidentialité
Publications affiliées
Cookies
Publicité
Suivez-nous
Facebook
Instagram
Twitter
LinkedIn
Ce contenu est soumis à droit d'auteurs et copyrights