GALERIE RX & SLAG (PARIS, NEW YORK)
Abîmer, déchirer, bousculer les codes de la toile lisse, l’Allemand Paul Wesenberg en fait son miel. En témoignent ses huiles, qui conversent avec les sculptures pendues à base de textile de l’Argentine Tamara Kostianovsky, dont l’exposition « À fleur de peau » – sa troisième – s’est clos début mars chez RX & Slag, à Paris. Sont également disposées sur le stand les sculptures en verre de Pascal Convert, les figures de bois brut et calciné de Christian Lapie, ainsi que les créations insolites et déroutantes de Jean-François Fourtou. Ceci, sans oublier les huiles sur toile aux sujets tragi-comique, dernières créations de Vincent Gicquel, dans le cadre du parcours « Immortelle ».
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Léo Fourdrinier, Gravity I, 2024, plâtre et miroir.
Courtesy de l’artiste et de la galerie Les filles du calvaire
LES FILLES DU CALVAIRE (PARIS)
Sur le stand scindé en deux, des sculptures, telles les céramiques de Julia Haumont, côtoient les plâtres récents de Léo Fourdrinier et des œuvres de Kate MccGwire. De l’autre côté, un cabinet est dédié aux dessins, aquarelles et peintures signés de Paz Corona, Jérémie Cosimi, Clara Rivault et Bianca Argimón. On remarquera la présence de deux artistes de la galerie dans le parcours « Immortelle » de la Foire : les huiles de Thomas Lévy-Lasne et les peintures a tempera de Karine Rougier, dont la première exposition personnelle, « Jardin des souffles », est visible jusqu’au 19 avril 2025 dans l’espace de la rue Chapon.
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Dhewadi Hadjab, Sans titre, 2024, huile sur toile.
Courtesy de l’artiste et de Mennour
MENNOUR (PARIS)
De retour à Art Paris, Mennour offre un stand rassemblant plusieurs des figures incontournables que la galerie représente. Slapping Sense, un bronze de 2024 par Camille Henrot, accueille le public aux côtés d’une installation en acier de Petrit Halilaj – lequel bénéficiera d’une exposition personnelle à la Hamburger Bahnhof, à Berlin, à partir du 4 septembre 2025. Les acryliques sur toile à grande échelle de Matthew Lutz-Kinoy et les peintures d’Ymane Chabi-Gara accompagnent des œuvres de Valentin Carron, David Hominal, Alicja Kwade ou encore Hicham Berrada. L’enseigne participe au parcours « Immortelle », avec les huiles sur toile exécutées à la manière d’une photographie de Dhewadi Hadjab, et à la section Hors Limites, piloté par le commissaire Simon Lamunière, avec les fusains et photographies de Mohammad AlFaraj.
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Blaise Drummond, Attersee (No. 2), 2024, huile et cire d’abeille sur contreplaqué de bouleau.
Courtesy de la galerie Loevenbruck, Paris. Photo Fabrice Goussert
GALERIE LOEVENBRUCK (PARIS)
Au sein du parcours Hors Limites, la galerie propose le travail au crayon à papier de Werner Reiterer – auquel le Schlossmuseum, à Linz (Autriche), consacre jusqu’au 22 juin 2025 une rétrospective titrée « The Mind Hacker ». Elle montre aussi les dernières huiles à la cire d’abeille réalisées sur des panneaux de bouleau par l’Anglais Blaise Drummond, artiste inspiré par le Bauhaus et le modernisme historique. Ces travaux dialoguent avec les créations de Gilles Aillaud, de Daniel Dewar & Grégory Gicquel et les œuvres faussement kitsch de Philippe Mayaux.
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Boluwatife Oyediran, A Find Spray of Love and Cruelty, 2024, huile et acrylique sur toile.
Courtesy de l’artiste et d’Afikaris
AFIKARIS (PARIS)
Après sa rétrospective intitulée « Inverted Blackness » à la galerie Afikaris en 2024, le Nigerian Boluwatife Oyediran dévoile d’énigmatiques portraits intimistes – peints dans un camaïeu envoûtant de bleus – d’immigrés noirs et d’Africains vivant aux États-Unis, où lui-même s’est établi. Pour ses débuts à Art Paris, Afikaris défend également les installations du Nigerian Ozioma Onuzulike ainsi que les sculptures aux allures d’êtres hybrides du Camerounais Hervé Yamguen – dont l’enseigne a accueilli en 2024 « Les Mondes de l’oiseau-conteur », sa première exposition monographique en Europe. Se distinguent enfin les paysages émergeant de la matière de Mouhcine Rahaoui, enfant de Jerada, une cité minière marocaine qui lui a inspiré son goût pour disséquer les entrailles de la Terre.
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Josep Grau-Garriga, El vell sac, 2000, coton, jute et chanvre.
Courtesy de l’artiste et de Sabrina Amrani
SABRINA AMRANI (MADRID)
À l’occasion de sa première participation au Salon, Sabrina Amrani met en avant les travaux plastiques de l’Espagnol Carlos Aires, en parallèle de sa deuxième exposition, « Blind », visible jusqu’au 12 avril 2025 dans son espace madrilène. Le textile est à l’honneur sur son stand avec les œuvres du Malgache Joël Andrianomearisoa et celles de l’artiste et licier espagnol Josep Grau-Garriga, pionnier de l’art de la tapisserie. La Tunisienne Nicène Kossentini et la Portugaise Mónica de Miranda complètent la sélection. Dans la section Hors Limites, l’enseigne porte le travail photographique d’Ishola Akpo autour de la figure féminine, après avoir organisé, en 2024, « Kpodjito », la seconde rétrospective de l’artiste béninois en ses murs.